Le développement des pistes cyclables dans 3 grandes villes françaises

Des pans de chaussée exclusivement réservés aux cyclistes, des rues interdites aux véhicules, des trottoirs aménagés en terrasse… Depuis le déconfinement, la place de la voiture n’est plus la même dans certaines agglomérations françaises. À Paris, Lyon et Marseille, les habitants souhaitent voir perdurer les récents aménagements cyclables mis en place après le confinement. Un point s’impose sur le développement des pistes cyclables dans ces 3 grandes villes françaises !

Limiter la place de la voiture à Paris, Lyon et Marseille

Les aménagements vélo dans certaines agglomérations ont suscité un réel engouement. Si les Français ressentaient déjà l’envie de circuler à vélo avant la crise sanitaire, beaucoup de villes n’avaient pas les infrastructures nécessaires. La multiplication des pistes cyclables a permis de faciliter la pratique du vélo !

Depuis septembre 2020, la capitale parisienne a vu son trafic cycliste croître de 66 % par rapport à la même période l’an passé. Par ailleurs, 62 % des habitants du Grand-Paris approuvent la prolongation de ces aménagements pour cyclistes (contre 88 % à Marseille et 75 % à Lyon). Alors que les mesures « anti-voiture » de la maire de Paris ont longtemps été désapprouvées, les Franciliens semblent aujourd’hui favorables à ce que la circulation automobile soit restreinte en ville, au bénéfice d’une « politique cyclable plus ambitieuse ».

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L’usage du vélo en pleine expansion dans les grandes villes

Lors des confinements successifs, l’usage du vélo s’est nettement réduit, comme celui de tous les transports. Toutefois, en mettant cette période exceptionnelle de côté, une hausse du trafic cyclable de près de 30 %, au cours des huit premiers mois de l’année 2020, a été constatée par rapport à la période correspondante 2019. Dans un bulletin de fréquentation des pistes cyclables, une évaluation a été réalisée en s’appuyant sur « un échantillon national de 182 compteurs représentatifs de l’ensemble des compteurs partagés avec la Plateforme nationale des fréquentations (PNF) ».

Les résultats sont sans appel : la progression, notable en début d’année, s’est confirmée à la sortie du confinement. À Paris, le nombre de cyclistes enregistrés a bondi de 67 % entre le début du déconfinement et la fin août par rapport à la même période de 2019. 

L’augmentation s’élève à 26 % dans la métropole lilloise, 24 % à Lyon et 23 % à Dunkerque. La fréquentation cyclable a ainsi augmenté de 28 % et cette hausse « profite à tous les types de milieux : urbain, périurbain et rural ». 

Vous l’aurez compris, de nombreuses villes ont construit des pistes cyclables provisoires afin de limiter l’usage en masse de la voiture par peur du coronavirus. La hausse des embouteillages et de la pollution de l’air ont ainsi pu être limitées dans certaines grandes villes françaises.

L’État, qui a triplé le fonds créé pour encourager la pratique du vélo, à 60 millions d’euros, a récemment déclaré vouloir aider les collectivités à pérenniser le développement des pistes cyclables temporaires.

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